-
1er octobre 1949 : fondation de la
République Populaire de Chine par Mao Tsé-Toung.
-
Octobre 1950 : entrée des troupes
chinoises à Lhassa, capitale du Tibet.
-
23 mai 1951 : signature à Pékin,
sous la menace, d'un plan en 17 points, dit accord de libération pacifique du Tibet, qui scelle le « retour » du royaume
himalayen dans « la mère-patrie » chinoise.
-
1954 : le Dalaï Lama, chef
spirituel et temporel des Tibétains, est reçu par Mao Tsé-toung
pour signer la constitution chinoise qui proclame que le Tibet fait
partie intégrante de la Chine.
-
1955 et 1956 : des soulèvements
sporadiques conduisent à une révolte majeure dans l'est du Tibet.
Des réfugiés affluent dans le Tibet central et en Inde.
-
10 mars 1959 : début d'un soulèvement
contre l'occupation chinoise qui s'achèvera dans un bain de sang,
avec des milliers de victimes tibétaines. Fuite du Dalaï Lama en
Inde, où un gouvernement en exil sera formé à Dharamsala.
-
1965 : Pékin crée la « Région
Autonome du Tibet ».
-
1966/76 : révolution culturelle :
les monastères sont détruits et les religieux persécutés. Pékin
ne rétablira les droits à l'exercice de la religion qu'en 1980.
-
1978 : le Dalaï Lama se dit prêt
à retourner au Tibet s'il est convaincu que les Tibétains sont
heureux sous l'administration chinoise. La Chine se déclare disposée
à oublier la « trahison » du chef spirituel et à
l'accueillir de nouveau. Offre renouvelée maintes fois par la suite.
-
1979/84 : le Dalaï Lama est
autorisé à envoyer quatre missions d'enquête au Tibet entre 1979 et
1983. Parallèlement, des délégations politiques tibétaines se
rendent à Pékin en 1982 et 1984.
En 1983, la Chine exclut que le chef spirituel tibétain puisse
obtenir un poste de responsabilité au Tibet après son éventuel
retour.
-
1986 : les négociations sur le
retour du Dalaï Lama achoppent notamment sur le fait que Pékin exige
qu'il s'engage à résider à Pékin et non à Lhassa.
-
1987/1988 : manifestations
antichinoises à Lhassa violemment réprimées.
En juin 1988, le Dalaï Lama propose de laisser Pékin contrôler les
affaires étrangères et la défense du Tibet en échange d'une
autonomie interne. Proposition restée sans suite.
-
28 janvier 1989 : mort du 10e
Panchen Lama, le plus haut dignitaire bouddhiste resté en Chine.
-
8 mars 1989 : Pékin impose la loi
martiale à Lhassa après trois jours d'émeutes antichinoises qui
font plusieurs dizaines de morts.
-
octobre 1989 : le Dalaï Lama
obtient le Prix Nobel de la Paix.
-
1990 : le chef tibétain préconise
la création d'une confédération sino-tibétaine, abandonnant ainsi
ses revendications indépendantistes.
-
1992 : ouverture du Tibet au monde
extérieur pour promouvoir son économie.
-
1995 : début d'une controverse
sur la 10e réincarnation du Panchen Lama : pour la première
fois dans l'histoire du bouddhisme tibétain, Pékin intervient
directement dans le choix du Panchen Lama en désignant un garçon de
six ans et en plaçant en résidence surveillée l'enfant reconnu par
le Dalaï Lama, dont on est toujours sans nouvelles 4 ans plus tard.
-
1996 : le Dalaï Lama propose des
négociations sans conditions sur l'avenir du Tibet, une proposition
à laquelle Pékin oppose la reconnaissance au préalable de la
souveraineté chinoise sur le Tibet.
-
1997 : le président chinois Jiang
Zemin demande au Dalaï Lama de déclarer que le Tibet a toujours été
une « partie inaliénable de la Chine » et en fait une pré-condition
à un dialogue, rejetée par le Dalaï Lama.
-
10 mars 1998 : le Dalaï Lama
accuse la Chine de « génocide culturel », à l'occasion
du 39e anniversaire du soulèvement antichinois.
-
juin 1998 : Pékin déclare disposer de
plusieurs « canaux de communication » avec le Dalaï Lama
avec lequel le dialogue est officiellement rompu depuis 1993.
-
7 mars 1999 : les autorités
chinoises, par le biais d'un long commentaire de l'agence Xinhua
(Chine Nouvelle), lancent une attaque en règle contre le chef
spirituel tibétain, l'accusant notamment d'être le principal
responsable des troubles sociaux au Tibet.
-
Aujourd'hui, les « canaux de
communication » sont rompus entre Pékin et le Dalaï Lama. Ce
dernier continue de prôner la voix de la non violence comme résolution
du conflit, malgré une pression de plus en plus forte de certains Tibétains
demandant l'indépendance totale, même au prix de la violence.
-
13 juin 1999 : 4 grands concerts
sont organisés à travers le monde par le Milarepa Fund pour faire
prendre conscience à la communauté internationale de l'urgence de la
situation au Tibet.
-
Source: AFP et Tibet info